On peut admirer en ce moment au Musée de la Manufacture de Roubaix une exposition de l’artiste franco-vietnamienne Mai Tabakian intitulée « Formes sensibles ». Cette exposition présente (entre autre) huit œuvres d’inspiration héraldique que l’on pourrait qualifier de « blasons-codes ».
Il s’agit d’une création contemporaine… mais qui respecte strictement les règles de l’héraldique en particulier la règle de contrariété des couleurs (« jamais métal sur métal, ni émail sur émail » ie. pas or/argent sur or/argent ou azur/gueules/sinople/sable sur azur/gueules/sinople/sable), les principes de composition d’un blason (partition, combinaison) tout en y intégrant sa propre touche d’artiste plasticienne en jouant sur les textures ou en mélangeant motifs géométriques, organiques ou végétaux.
Au cœur de chaque blason, on peut flasher un QR Code qui renvoie sur une citation latine qui théoriquement n’est pas sans rappeler les Haïku japonais, ces petits poèmes très courts mais en réalité, semblent plutôt extraites des pages roses du dictionnaire.
Le Blason-Code ainsi imaginé constitue d’après Mai Tabakian « une sorte de métissage entre le blason du Moyen-âge et le logotype contemporain, sorte de revendication géométrique et abstraite aux multiples niveaux de lectures. »
Errare humanum est
Fluctuat nec mergitur
Festina lente
Cogito ergo sum
Errare humanum est
Fluctuat nec mergitur
Carpe diem
Habeas corpus